Territorialité

Alain Lenoir Mis à jour 28-Déc-2019

Pour le philosophe Baptiste Morizot "Toute l'écologie actuelle montre qu'il existe constamment, chez différentes populations animales, des comportements tendant à instaurer entre elles des relations plus pacifiques. Notammant chez le loup, espèce territoriale dont les frontières, établies par marquage olfactif, ont précisément pour fonction de pacifier les relations entre les meutes." (Vincent 2016).

Chez les fourmis voir la revue sur la territorialité d'Adams (2016) : la répartition de l'espace se fait souvent par des batailles violentes mais aussi par l'évitement des conflits. Cela aboutit à la mise en place de mosaïques.

Les fourmis prévoient la guerre
Chez de nombreuses espèces de fourmis se sont développées des castes de soldats - individus spécialisés aux fortes mandibules - destinés à défendre la colonie. Luc Passera, ses collègues de l'université Paul-Sabatier (Toulouse) et Laurent Keller, de l'université de Lausanne, montrent que les fourmis modulent la proportion de soldats selon les besoins de défense (L. Passera et al., Nature, sous presse, 1996). Les fourmis Pheidole pallidula, très communes dans le midi de la France, les produisent au prorata du risque pressenti de conflits. Lorsqu'elles n'ont aucun contact avec d'autres colonies, peu de soldats sont produits. En revanche, ils sont deux fois plus nombreux dans les colonies confrontées à des fourmis de la même espèce mais étrangères. Une modulation bienvenue car élever des soldats coûte cher : ils sont obtenus en suralimentant des larves destinées jusque-là à donner des ouvrières. (réf ?)

Il y a des fourmis très territoriales comme Camponotus cruentatus, appelées aussi fourmis sanguinaires.

Voir
- Adams, E. S. (2016). Territoriality in ants (Hymenoptera: Formicidae): a review. Myrmecological News 23: 101-118.
- Vincent, C. (2016). Peace et Louves. Pour le philosophe Baptiste Morizot, l'homme doir créer des relations "diplomatiques" avec le loup plutôt que de le tuer. Le Monde Idées 25 juin 2016. p. 2.