Dictionnaire amoureux des fourmis  -  Nouveautés Octobre 2020

Alain Lenoir Mis à jour 01-Nov-2020      

Les derniers Bulletins Intérieurs de la Section Française qui n'étaient pas encore numérisés : Bulletin Intérieur n°9-1988 et Assemblée générale UIEIS - Toulouse, septembre 1981 (merci Vincent Fourcassié)

Chercheurs et personnes diverses : Pierre Jolivet - Annie Cariou - Brigitte Laffort - Bernard Lorber - Erwann Collin - Claudie Doums - Bernard Kaufmann Michel Chapuisat -
Plus sur Jean-Paul Lachaud - Luc Passera -

Espèces : Lutte contre le frelon asiatique - Rat-taupe nu - Fourmis invasives (Tetramorium immigrans) -

Livres et docs divers : Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d'Europe - Architectes du monde animal - Fourmi : les secrets de la fourmilière -

Divers : Un nouveau parc animalier près de Pau - Dessin de trophallaxie - Formicophilie - Noyade - Formicage - Fourmis invasives - Poésie sur les fourmis comestibles - La fourmi à l'honneur du festival Salamandre - Tout sur l'anatomie des fourmis (Peeters) - Ant Financial - La cigale et la fourmi du confinement - Biodiversité et pandémies -

Livres : Les aventures de dodomissinga - San-Antonio - Aïyana chasseuse de fourmis -

Photos : Abeilles -

Films : Animaux nettoyeurs, les alliés de la nature -

Publications diverses


Selon lIBPES il existerait 1,7 millions de virus inconnus chez les animaux et 540 000 à 850 000 pourraient infectieux pour les humains. Il faut entre autres réduire l'agriculture intensive et le commerce des animaux sauvages (Thiberge 2020). Cela rappelle que le pangolin, amateur de fourmis,  a été cité pour le covid..
Thiberge, C. (2020). Freiner la perte de biodiversité pour prévenir les pandémies. Le Monde. 31 octobre 2020. 14. Pdf

Animaux nettoyeurs, les alliés de la nature, de Robin Bicknell USA 2020). Film documentaire sur les fourmis, renards, vautours et oppossums qui mangent tout ce que l'homme jette en ville. Arte 31 octobre 2020.

New York : les fourmis des gazons (ce sont des Tetramorium caespitum, fourmi des pavés ou des trottoirs) sont très nombreuses (2 000 fourmis par habitat) et elles sont de grandes nettoyeuses de tous les déchets alimentaires, soit 250 000 "donuts" par an. Elles sont en compétition avec les rats et donc limitent la prolifération de ces rongeurs. Hélas de nombreux habitants font appel à des opérateurs qui font la lutte chimique.

On y apprend que l'opossum fait de la thanatose : devant un danger il fait le mort et émet une odeur de mort. Par ailleurs, les vautours sont en déclin spectaculaire en Afrique (chasse, empoisonnemement, etc..).

J'ai découvert Alcanivorax borkumensis, bactérie marine non pathogène, mangeuse de pétrole, qui est utilisée en cas de pollution. Elle dégrade les hydrocarbures (comme le benzène, le toluène, le xylène) avec des estérases en CO2 et eau. Et si on regardait ce qui se passe sur la cuticule des fourmis avec ces bactéries ?


Esclavagisme chez le rat-taupe nu qui vit en société comme les insectes sociaux. Voir Esclavagisme, rat-taupe nu.

Louvet B. (2020). Les rats-taupes nus kidnappent les bébés des autres pour les transformer en “esclaves”. sciencepost.fr, 29 octobre 2020.

" Les rats-taupes nus (Heterocephalus glaber) évoluent en colonies souterraines composées parfois de centaines d’ouvriers. Ce sont les plus grandes colonies connues de mammifères. Quasiment aveugles, la plupart des spécimens sont également stériles, tout comme dans les colonies de fourmis ou d’abeilles. Seule une “reine”, parvenue à assoir sa domination, parvient ainsi à se reproduire, capable de donner naissance à une trentaine de petits par portée. une équipe de biologistes évolutionnistes dirigée par Stan Braude, de l’Université de Washington, a suivi il y a quelques années plusieurs spécimens au Kenya dans le but d’étudier leurs comportements souterrains. Ils ont alors découvert que plus d’une vingtaine de colonies avaient élargi leurs terriers aux colonies voisines. Et, surprise, ils ont également remarqué que treize individus de ces colonies envahies avaient disparu. Quelques mois plus tard, les chercheurs ont finalement retrouvé deux de ces spécimens dans l’une des colonies envahissantes (une observation confirmée par analyse des tissus). Ces deux sujets, très jeunes, avaient été recrutés comme “travailleurs non reproducteurs”, d’après l’équipe dans son article. Un tel comportement d’enlèvement avait déjà été observé chez ces animaux en laboratoire, mais jamais dans la nature."


Fourmis invasives
Tetramorium caespitum
en concurrence avec une espèce invasive T. immigrans dans la vallée du Rhône (Cordonnier et al 2020, voir aussi theconversation). Le succès de T. immigrans (espèce cryptique) serait lié à des accouplements multiples en particulier avec des mâles de l'autre espèce.
T. immigrans est aussi présente dans la plaine du Po en Italie (Castracani,  et al 2020)

"T. immigrans est présente essentiellement dans la partie plus méditerranéenne de la zone étudiée, tandis que T. caespitum est présente exclusivement au nord des vallées du Rhône et de la Saône, dans des environnements plus froids et secs. En outre, T. immigrans est largement représentée dans les microhabitats anthropisés (béton, bitume, graviers), alors que T. caespitum est présente essentiellement dans des sols végétalisés et très abondante en dehors des villes. T. immigrans n’est probablement pas une espèce native du sud-est de la France. Bien que la période à laquelle cette espèce aurait été introduite en France ne soit pas connue précisément à l’heure actuelle, nos résultats suggèrent qu’elle n’est pas présente de longue date dans les zones urbaines les plus au nord de sa distribution, à la frontière du territoire de T. caespitum. Ainsi, ces deux espèces coexistent dans une zone de contact visiblement récente, qui constitue un environnement optimal pour étudier d’éventuels processus d’hybridation entre elles. En étudiant l’ADN mitochondrial et nucléaire des individus collectés, nous avons montré l’existence d’une hybridation fréquente dans la zone où ces espèces coexistent, avec de nombreux croisements desquels résulte une progéniture fertile. Cependant, nous n’avons recensé aucun descendant de mâle hybride : seules les reines hybrides semblent produire une progéniture viable, suggérant que les mâles hybrides ne sont pas viables ou sont stériles. Ce résultat pourrait être lié à l’haploïdie des mâles, bien que de futures recherches soient nécessaires pour confirmer cette hypothèse. nous avons détecté chez ces deux espèces un système d’accouplement monogyne et polyandre : chaque colonie descend d’une reine unique accouplée avec un ou plusieurs mâles. De plus, les reines T. caespitum s’accouplent parfois avec quatre mâles différents (contre un ou deux pour les reines de T. immigrans), augmentant donc les probabilités de s’accoupler avec un mâle appartenant à l’autre espèce."

Des mâles plus gros et plus efficaces chez T. immigrans :     

Vol nuptial et polyandrie interspécifique chez  les deux espèces : 

- Cordonnier, M., B. Kaufman and G. Escarguel (2020) S’accoupler plus souvent, et avec des mâles d’autres espèces : la clé du succès d’une invasion biologique chez les fourmis ? theconversation.com 27 octobre 2020.
- Cordonnier, M., A. Bellec, G. Escarguel and B. Kaufmann (2020). Effects of urbanization–climate interactions on range expansion in the invasive European pavement ant. Basic and Applied Ecology 44: 46-54. https://doi.org/10.1016/j.baae.2020.02.003.
- Castracani, C., F. A. Spotti, E. Schifani, D. Giannetti, M. Ghizzoni, D. A. Grasso and A. Mori (2020). Public Engagement Provides First Insights on Po Plain Ant Communities and Reveals the Ubiquity of the Cryptic Species Tetramorium immigrans (Hymenoptera, Formicidae). Insects 11: 678.


Le microbiome des abeilles. Il sert aussi à élaborer les hydrocarbures cuticulaires, et donc à l'identité coloniale. Chaque colonie possède un microbiome spécifique qui influe sur les hydrocarbures. Pour le moment on ne sait pas comment cela se réalise, peut-être en modifiant l’expression des enzymes utilisées dans la synthèse des hydrocarbures, ou en fournissant différents composés aux œnocytes où se fait la synthèse (Vernier et al 2020, voir Rohrbacher 2020).
- Rohrbacher, F. (2020). Les abeilles domestiques s'identifient grâce à leur microbiome. Le Monde Science et Médecine. 28 octobre 2020. Pdf (voir texte)
- Vernier, C. L., I. M. Chin, B. Adu-Oppong, J. J. Krupp, J. Levine, G. Dantas and Y. Ben-Shahar (2020). The gut microbiome defines social group membership in honey bee colonies. Science Advances 6(42): eabd3431. doi: 10.1126/sciadv.abd3431.

J'avais déjà un peu travaillé sur le microbiome des Camponotus où des bactéries symbiotiques jouent sur la production des hydrocarbures. Un traitement antibiotique induit la production de plus d’hydrocarbures cuticulaires et une cuticule plus mélanisée, mais le profil ne semble pas changé (de Souza et al 2011). Un traitement antibiotique induit un état de stress qui se traduit par une augmentation d'hydrocarbures cuticulaires chez Aphaenogaster senilis, mais pas chez A. iberica (Lenoir et Devers 2018).


Toujours l'image de la fourmi économe : Alibaba, le système d'e-commerce chinois, a créé un groupe financier appelé "Ant Financial" qui vient de réussir une entrée en bourse record (Le Monde 28 octobre 2020). Voir Image de la fourmi


Aïyana chasseuse de fourmis, de Marie-Georges Thébia et Marie Verwaerde, Plume verte 2020. Voir Romans


De belles photos d'abeilles dans Ça m'intéresse d'octobre 2020 (p.28-31). Pas tout-à-fait à jour pour le comptage des abeilles, pour l'auteur l'abeille ne sait compter que jusqu'à 4.. Voir Savoir compter
La fourmi à l'honneur du festival Salamandre (la célèbre revue suisse)

          


Tout sur l'anatomie des fourmis :
En souvenir de Christian Peeters, c'était l'un de ses derniers sujets de recherche. On y parle de Cataglyphis savignyi (Formicinae) et Euponera sikorae (Ponerinae). Voir Anatomie
- Hollen, E. (2020) Les fourmis ont perdu leurs ailes pour gagner du muscle. futura-sciences.com 20 octobre 2020. Avec vidéo de fourmis de l'OIST (Okinawa Institute of Science and Technology) en 3D.
- Dickie, L. (2020) Losing flight had huge benefits for ants, finds new study. oist.jp 19 octobre 2020.
- L'article : Peeters, C., R. A. Keller, A. Khalife, G. Fischer, J. Katzke, A. Blanke and E. P. Economo (2020). The loss of flight in ant workers enabled an evolutionary redesign of the thorax for ground labour. Frontiers in Zoology 17(1): 33. doi: 10.1186/s12983-020-00375-9.

"« Les fourmis ouvrières ont évolué à partir d'insectes volants, précise le professeur Evan Economo, directeur de l'unité Biodiversité et biocomplexité à l'OIST. Nous avons toujours supposé que la perte du vol avait participé à optimiser leur corps pour le travail au sol, mais nous avons beaucoup à apprendre sur la façon dont cet échange a eu lieu. » Bien que de nombreuses études aient été menées sur l'exosquelette des fourmis, les données sur ce qu'il se passe à l'intérieur sont maigres. À l'aide de la radiographie et de la modélisation 3D, le groupe de recherche multidisciplinaire a pu capturer et analyser en détail les muscles et la structure interne de leur thorax.
Leurs résultats, publiés dans la revue Frontiers in Zoology, offrent une confirmation de l'hypothèse de départ, selon laquelle la perte du vol aurait permis au thorax de se réorganiser pour offrir de meilleures performances au sol. « Dans le thorax de la fourmi ouvrière, tout s'intègre magnifiquement à l'intérieur d'un espace minuscule », s'enthousiasmait feu le professeur Christian Peeters, auteur principal de l'article et jusqu'à peu professeur de recherche à l'université de la Sorbonne. « Les trois groupes musculaires ont tous pris du volume, ce qui donne aux fourmis ouvrières plus de force et de puissance. La géométrie des muscles du cou, qui soutiennent et déplacent la tête, a également changé. Et l'arrangement interne des muscles a été modifié. »
"

Un dessin de l'article de Peeters :     

 

Prof. Evan Economo :         

Voir aussi vidéo OIST "Ants in Augmented Reality"


Une découverte : Fourmi : les secrets de la fourmilière. futura-sciences.com, de Luc Passera, 17 épisodes, 4 mars 2012 (modifié 30 janvier 2017). Toutes les bases sur l'organisation et la vie des fourmis.
1- Les secrets de la fourmilière.
2- Mode de vie des insectes : le cas particulier des insectes eusociaux.
3- Anatomie des fourmis
4- Le polymorphisme des fourmis selon leur caste
5-
Fourmis : la division du travail entre les différentes ouvrières
6- Fourmis : accouplement et reproduction, le rôle de la gyne
7- L'étonnant déterminisme du sexe chez les fourmis
8- Production et rôle des phéromones chez les fourmis
9- Les fourmis prédatrices : stratégies de chasse
10- La construction du nid et les fourmis tisserandes
11- Régime alimentaire des fourmis
12- Les fourmis champignonnistes et l'agriculture
13- Les arbres à fourmis
14- Les fourmis esclavagistes : la fourmi amazone
15- Fourmis : s'orienter et retrouver son nid
16- Conclusion sur les fourmis
17- En savoir plus sur les fourmis

Une poésie de Michel Hermann Voir la poésie complète dans Poésies et Fourmis commestibles

"J’aime les œufs de poules, et parfois de canards.
Pourtant mes préférés sont plus exotiques :
Ceux de fourmis rouges, ceux de fourmis noires.
C’est mon caviar blanc, délire des tropiques.
"


San-Antonio s'intéresse toujours aux insectes sociaux. Au Congo-Kinshasa un belge et sa famille sont massacrés "IIs ligotèrent le mari, pratiquèrent une ouverture dans une termitère géante et l'y engagèrent, tête première jusqu'au buste. Quand, par la suite, on le rapatria en Belgique, le malheureux disposait d'un corps normal, surmonté d'une tête de squelette qui paraissait avoir été passée au papier de verre." (Turlute gratos les jours fériés, Fleuve Noir, 1995, p. 103) - Voir Auteurs
Automédication chez les macaques de Madagascar qui se toillettent avec l'acide formique (Primates, la force du clan. France2, 17 oct 2020) Voir Formicage

     


Cleo Bertelsmeier et les fourmis invasives
Bonne nouvelle ? selon Le Journal du Jura (2020) Les espèces invasives les plus dangereuses sont les plus casanières. journaldujura.ch 15 octobre 2020.
"Cleo Bertelsmeier, professeure assistante au Département d’écologie et évolution de l’UNIL, et sa doctorante Olivia Bates ont voulu savoir si les espèces introduites les plus invasives sont les plus aptes à coloniser de nouveaux climats. Pour ce faire, les biologistes ont évalué, en collaboration avec Sébastien Ollier, du Laboratoire Ecologie, Systématique, Evolution de l’Université Paris-Saclay, la niche climatique de 82 espèces de fourmis provenant du monde entier. Résultats: "Nous avons pu démontrer que les espèces les plus néfastes pour l'être humain et l’environnement s’aventurent paradoxalement le moins dans des climats auxquels elles ne sont pas exposées dans leur zone native. En d’autres termes, les espèces les plus dangereuses sont plus frileuses et moins expansionnistes que les autres", commente Cleo Bertelsmeier, citée dans le communiqué. Ces résultats constituent une bonne nouvelle, comme le relève Olivia Bates, première auteure de l'article: "Puisque les espèces invasives les pires sont peu enclines à coloniser de nouveaux climats, leur propagation spatiale est prévisible. Il suffit de se baser sur l’ensemble des conditions climatiques dans leur aire native pour élaborer un modèle prédictif qui identifie les endroits sur Terre présentant des conditions climatiques similaires, propices à l’espèce".

- Bates, O. K., S. Ollier and C. Bertelsmeier (2020). Smaller climatic niche shifts in invasive than non-invasive alien ant species. Nature Communications 11(1): 5213. doi: 10.1038/s41467-020-19031-1.


Architectes du monde animal, de Vincent Albouy et Eric Darrouzet, éd Quae (2020)

Très beau livre qui présente pour le grand public tous les aspects de la construction chez les animaux. Des chapitres courts de 4 pages donnant les principales informations avec de belles photos. Un beau cadeau de Noël.
Sur les insectes sociaux :
- Les secrets des nids d'abeilles, avec un petit encart "de la ruche au TGV"
- Dans les (petits) papiers des guêpes
- Des cathédrales de terre avec les termites "Une ville climatisée"
- Une cité sous dôme (fourmis rousses)
- Pour vivre heureux, vivre cachés (termite Reticulitermes flavipes, fourmis champignonnistes)
- Des hyménoptères aux talents de couturiers (oecophylles)
- Des vies entières dans les arbres (jardins de fourmis, arbres à fourmis)

Ce livre fait penser à celui de Luc Passera "Formidables fourmis" (2016) de la même collection chez Quae : des chapitres courts avec les idées principales et de belles photos.


Le saviez-vous ? La formicophilie est l’excitation sexuelle provoquée par les insectes. Par Nadine Aurivel, le 10 octobre 2020 (Daily Geek Show)
Comment certaines fourmis utilisent des outils pour échapper à la noyade, par Emeline Férard (9 oct 2020)

Voir aussi Des fourmis adaptent leur comportement pour contourner un risque (AFP 8 oct 2020) et Herzberg dans Le Monde du 14 octobre 2020 (Herzberg, N., Les fourmis siphonnent l'eau)

Solenopsis richteri (fourmi de feu noire)  

Interrogé par l'AFP sur l'étude consacrée à Solenopsis richteri, Bernard Werber, le journaliste scientifique et auteur de la saga des fourmis, ne s'est pas dit surpris de ces observations : "Elles sont en permanence en train de tester des choses et d'évoluer". Rappelant que cet hyménoptère compte pas moins de 12.000 espèces, il a souligné que "des tas d'entre elles ont trouvé des solutions différentes à des problèmes différents". Et que les observations à venir "nous surprendront toujours".

Et aussi Laurent Keller (Le Monde du 14 oct 2020) :


Un nouveau parc animalier près de Pau : Exotic Park avec entre autres une super colonie d'Atta cephalotes


Bellmann, H. (1999, réédition 2019). Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d'Europe, delachaux et niestlé.

Nouveaux noms de fourmis trouvés dans le livre
- Fourmi brigande Solenopsis fugax (p. 91)
- Fourmi des gazons Tetramorium caespitum (p.88)
- Fourmi écussonnée Crematogaster scutellaris (p.92)
- Camponote ronge-bois, fourmi charpentière Camponotus ligniperda (p.98)
- Fourmi brune, Fourmi noire des jardins Lasius niger (p.99)
- Fourmi jaune Lasius flavus (p.102)
- Fourmi noire des bois Lasius fuliginosus (p.104)


Pierre Jolivet, Docteur en sciences (Université de Paris), Chercheur retraité des Nations-Unies, à L’O.M.S. à l’UNESCO et la F.A.O est décédé à Paris, le 30 Septembre 2020, dans sa 98ème année. Voir plus


Des scientifiques de Tours prouvent qu'il est possible de tuer les frelons asiatiques sans pesticides. France Bleu Touraine. 6 octobre 2020 - Par Boris Compain.

"Des chercheurs de l'Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte (IRBI, université de Tours/CNRS) démontrent qu'il est possible de neutraliser les frelons asiatiques sans utiliser de produits chimiques qui nuisent à l'environnement, la biodiversité et la santé humaine.
Le frelon asiatique, appelé «vespa velutina nigrithorax», peut être neutralisé en faisant monter sa chaleur corporellepar les biologistes.
Des chercheurs de l'Université de Tours et du CNRS ont peut-être trouvé une solution pour neutraliser les frelons asiatiques sans utiliser de produits chimiques néfastes à l'environnement, la biodiversité et la santé humaine. Ils se sont inspirés du comportement de défense des abeilles asiatiques contre les frelons : des dizaines d'abeilles se jettent sur un frelon, l'entourent et le tuent en faisant monter sa température. Les chercheurs de l'Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte ont montré que l'utilisation de la vapeur pouvait permettre d'obtenir un effet comparable. Leur étude publiée le 6 octobre dans la revue PlosOne ouvre la voie à des tests de prototypes pour mettre au point un dispositif qui pourrait remplacer les pesticides."

Ruiz-Cristi, I., L. Berville and E. Darrouzet (2020). Characterizing thermal tolerance in the invasive yellow-legged hornet (Vespa velutina nigrithorax): The first step toward a green control method. PLOS ONE 15(10): e0239742. doi: 10.1371/journal.pone.0239742.

Voir
https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/tours/tours-chercheurs-irbi-decouvrent-comment-lutter-pesticide-contre-proliferation-du-frelon-asiatique-1881944.html

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/des-scientifiques-de-tours-prouvent-qu-il-est-possible-de-tuer-les-frelons-asiatiques-sans-1601993353

ttps://www.cnrs.fr/fr/utiliser-la-vapeur-deau-pour-lutter-contre-les-frelons-asiatiques


Les aventures de dodomissinga ou l'histoire d'un arbre de Guyane avec ses fourmis symbiontes Azteca. Voir plus

    


Les fourmis en avance technologique en 1996 :   


Publications diverses

- Le venin de la fourmi géante Dinoponera quadriceps est utilisé en médecine traditionnelle au Brésil pour combattre les rhumatismes. Il contient des polypeptides. Dans cet article on montre leur effet antinflammatoire et analgésique chez la souris.  Voir venins
Assreuy, A. M., B. Adjafre, É. Sousa, A. Alves, A. Pires, Y. Quinet and M. Mota (2020). Venom of the giant ant Dinoponera quadriceps attenuates inflammatory pain in mouse cutaneous wound healing model. Acta Scientiarum. Biological Sciences 42: e47680. doi: 10.4025/actascibiolsci.v42i1.47680.

- Une redécouverte : Delatte, E. and O. Chabrerie (2007). Dispersion des graines par une espèce de fourmi rousse des bois (Formica polyctena Foerst.) : approche expérimentale en forêt de Compiègne (Picardie, France). Symbioses, NS 20: 65-71. Pdf  Voir Fourmis rousses

- Les fourmis Camponotus ont coévolué avec les bactéries endosymbiotiques Blochmannia. Elles ont même appris à contrôler les bactéries par autophagie (Gonçalves et al 2020) (Voir Bactéries)
Gonçalves, W. G., K. M. Fernades, A. P. A. Silva, D. G. Gonçalves, M. Fiaz and J. E. Serrao (2020). Ultrastructure of the Bacteriocytes in the Midgut of the Carpenter ant Camponotus rufipes: Endosymbiont Control by Autophagy. Microscopy and Microanalysis: 1-9. doi: doi:10.1017/S1431927620024484.

- L'apprentissage précoce précoce existe aussi chez les bourdons. Lors du fourragement les bourdons adultes choisissent le pollen en fonction de ce qu'ils ont eu comme nourriture en tant que larves (Ruedenauer et al 2020). On savait que cette expérience existe chez les fourmis par nos travaux sur l'apprentissage préimaginal de l'odeur coloniale.
Ruedenauer, F. A., J. Spaethe and S. D. Leonhardt (2015). How to know which food is good for you: bumblebees use taste to discriminate between different concentrations of food differing in nutrient content. The Journal of Experimental Biology 218(14): 2233-2240. doi: 10.1242/jeb.118554.